Monday, February 8, 2016

Corée du Nord: la question du bouclier antimissile met en lumière les divisions face à Pyongyang

L'annonce de pourparlers sur le déploiement en Corée du Sud d'un bouclier antimissile américain après le tir d'une fusée nord-coréenne constitue une pression supplémentaire pour que Pékin fasse rentrer Pyongyang dans le rang, estiment les analystes.

Cela met aussi en lumière les dangers pour la communauté internationale de réagir de manière dispersée face à la menace militaire nord-coréenne accrue, et pourrait présager d'une course aux armements si la Chine se sentait menacée.

Peu après le tir nord-coréen dimanche, les responsables militaires américains et sud-coréens ont annoncé l'ouverture de discussions officielles sur la mise en place du système dit THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), bouclier antimissile parmi les plus sophistiqués du monde.

Yoo Jeh-Seung, ministre adjoint sud-coréen de la Défense, a invoqué "les menaces croissantes de la Corée du Nord", après le quatrième essai nucléaire mené par Pyongyang le 6 janvier et le tir de dimanche largement considéré comme un test déguisé de missile balistique.

"Cet essai nucléaire associé aux tests de technologie de missiles balistiques (...) renforcent nécessairement l'argument selon lequel Séoul a besoin d'améliorer son système de défense", commente Ben Goodlad, analyste chez IHS Aerospace, Defence and Security.

Au-delà de cet impératif stratégique, existe aussi une explication diplomatique: le déploiement du bouclier pourrait être motivé moins par ce que fait la Corée du Nord que par ce que ne fait pas la Chine.

Pékin est le principal protecteur de Pyongyang. Washington comme Séoul font pression sur la Chine pour qu'elle adopte une attitude plus ferme face au programme d'armements nucléaires nord-coréen.

Mais la Chine redoute un effondrement du régime à sa frontière. Elle a déjà freiné des quatre fers par le passé et semble déterminée à continuer à résister à des sanctions trop lourdes au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU se demande comment réagir aux dernières "provocations" nord-coréennes.

D'après Joel Wit, analyste à l'Institut américano-coréen de l'Université Johns Hopkins, c'est la frustration à l'égard de Pékin qui fait avancer l'idée de déployer le système THAAD en Corée du Sud.

"C'est un moyen d'envoyer un signal à la Chine, dire que ce que fait la Corée du Nord a de réelles conséquences, y compris pour les propres intérêts de Pékin en matière de sécurité"....
  [rtl.be]
8/2/16
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