L’ex-président de la Commission européenne s’est dit ce dimanche pour un changement de traité. Il parle notamment d’un « abandon de la souveraineté » en ce qui concerne l’euro.

L’ancien président de la Commission européenne, le socialiste français Jacques Delors, a estimé dimanche qu’un changement de traité européen était nécessaire, lors de l’émission BFMTV/Le Point/RMC.

« Je considère qu’un changement de traité, même du point de vue des intérêts français, est meilleur que son report », a déclaré M. Delors. « La solidarité, ça passe par un abandon de souveraineté en ce qui concerne la gestion de la monnaie commune, l’harmonisation progressive des fiscalités, l’effort de cohésion à l’intérieur de la zone euro », a-t-il détaillé.
En revanche, a-t-il poursuivi, « les systèmes sociaux sous contrôle économique doivent relever des décisions de politique nationale ».

Le temps d’agir

« Aujourd’hui, c’est simple : les Européens ont le choix entre la survie ou le déclin », explique-t-il aussi. « Vous remarquerez que Mme Merkel a fait allusion à un nouveau traité[1]. Et une fois de plus, c’est la France qui a dit : on verra ça plus tard », a-t-il ajouté.
« Si nous ne faisons pas cela, c’est-à-dire consolider l’euro, trouver un bon accord avec la Grande-Bretagne, alors nous irons vers une zone de libre-échange. Une zone de libre-échange sans pouvoir politique, sans aller de l’avant, sans politique de solidarité, c’est une Europe qui disparaîtra », a-t-il pronostiqué.
« L’Europe c’est la volonté de nos pays, sur la base de valeurs communes, de dire oui la paix, oui à la compréhension mutuelle entre les peuples, oui à la grande Europe, pour faire en sorte que l’Europe avec son histoire et ses traditions demeure une puissance qui compte dans le monde » a résumé l’homme politique français.
.lesoir.be
23/12/12
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