Monday, June 24, 2013

L'UE porte son aide humanitaire à la Syrie à 1,25 milliard d'euro

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Luxembourg, envoyé spécial. La Commission européenne a présenté, lundi 24 juin, son "approche globale" du conflit syrien et de ses conséquences. Elle a confirmé le déblocage de 400 millions d'euros pour les besoins humanitaires et économiques de la région, ce qui portera la contribution européenne à 1,25 milliard d'euros. Le président de la Commission José Manuel Barroso, évoquant "la pire situation humanitaire des dernières décennies", a appelé le reste de la communauté internationale à imiter les Vingt-Sept. On totalise aujourd'hui 1,6 million de réfugiés syriens qui fuient la guerre civile.
Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, a souligné de son côté que la priorité de Bruxelles restait, parallèlement, la mise en place d'un processus de négociation politique devant conduire à une Syrie "unie, inclusive et démocratique".


Les ministres européens des affaires étrangères, réunis lundi 24 juin à Luxembourg, devaient notamment évoquer le dossier syrien, sans toutefois adopter de nouvelles décisions. Au-delà de leurs affirmations de principe, les Européens restent profondément divisés. Le 27 mai, Paris et Londres avaient, à l'issue de négociations houleuses tenues à Bruxelles, décidé de lever, le 1er août, l'embargo sur les armes afin de pouvoir aider la Coalition nationale syrienne.

LES VINGT-SEPT SONT LOIN D'ÊTRE UNANIMES

Pour certaines capitales, armer les rebelles aidera à trouver une solution politique. Pour d'autres, elle la rendra impossible. Et même si un discours officiel a évoqué "l'aide" que Bruxelles veut apporter aux Etats-Unis et la Russie pour l'organisation d'une conférence dite "Genève 2", l'Europe communautaire n'est pas, actuellement, un interlocuteur crédible.

Les Vingt-Sept sont loin d'être unanimes, notamment sur la présence de l'Iran à la table des négociations. Paris s'y oppose, Mme Ashton – engagée par ailleurs dans les négociations sur le nucléaire avec Téhéran – défend cette idée. Plus généralement, des chancelleries s'interrogent désormais ouvertement sur la finalité d'un Genève 2 si la situation n'évolue pas au plan diplomatique. "Avec ce projet de conférence, il ne s'agit pas d'entretenir la routine diplomatique ou d'animer la communauté internationale mais de traduire un véritable engagement. Et nous sommes loin du compte", résumait récemment une source diplomatique bruxelloise.
http://www.lemonde.fr
24/6/13
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