Wednesday, November 27, 2013

Le Sénat italien expulse Silvio Berlusconi

Le Cavaliere, qui n'entend pas quitter la politique pour autant, a dénoncé «un jour de deuil pour le droit et la démocratie».
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Le Sénat italien a tourné mercredi soir une page d'histoire en expulsant de ses rangs Silvio Berlusconi, condamné par la justice pour fraude fiscale. Au terme d'un débat orageux - neuf ordres du jour présentés par Forza Italia, le parti du Cavaliere, ayant été repoussés à main levée -, le président de la Chambre haute, Pietro Grasso, a proclamé à 17 h 42 la déchéance immédiate de l'ancien président du Conseil. Le vote - dont l'issue était connue, la gauche et le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo ayant uni leurs voix - est le résultat d'une loi de 2012 prévoyant l'inéligibilité pendant six ans de tout élu condamné à plus de deux ans de prison.


Les vingt-neuf sénateurs du Nouveau Centre droit (NCD) - qui regroupe les dissidents du Peuple de la liberté (PDL) du Cavaliere ayant fait scission le 16 novembre - ont voté la confiance au Conseil, dont leur chef de file, l'ex-dauphin du Cavaliere Angelino Alfano, est ministre de l'Intérieur. Mais ils se sont montrés solidaires de Silvio Berlusconi en votant contre sa déchéance, estimant inconstitutionnelle l'application rétroactive d'une loi entrée en vigueur l'an dernier.

    « Aujourd'hui est un jour amer, un jour de deuil pour le droit et la démocratie »
    Silvio Berlusconi


«Aujourd'hui est un jour amer, un jour de deuil pour le droit et la démocratie», a déclaré, peu avant le vote, le leader historique du centre droit devant des milliers de partisans rassemblés devant le palais Grazioli, sa demeure romaine, située non loin du Sénat. Visiblement ému, Silvio Berlusconi, 77 ans, a refait l'historique de ses déboires avec des juges, de gauche: «Aucun autre leader politique au monde n'a subi une telle persécution», a-t-il ajouté, les accusant de le porter «devant un peloton d'exécution». Il continuera le combat, «même sans être parlementaire»: «Je ne me retirerai pas dans un couvent.» Pour Paolo Mieli, ancien directeur du Corriere della Sera et président de RCS Libri, «Berlusconi a tenu à laisser à la postérité l'image d'un leader autour duquel son peuple se rassemble».

La veille, Forza Italia avait quitté le gouvernement de coalition présidé depuis le 28 avril par le démocrate Enrico Letta en votant au Sénat contre la «loi de stabilité» (budget). Cela n'a pas empêché le président du Conseil de remporter un large vote de confiance par 171 voix contre 135, avec 36 voix de majorité, 10 de plus que le quorum requis pour avoir la majorité absolue.


Enrico Letta «encouragé»

Enrico Letta, qui ne devrait pas pâtir de la destitution de Berlusconi, s'est déclaré mercredi matin «encouragé», excluant tout remaniement ministériel: «Il apparaît clairement que la majorité est aujourd'hui plus forte parce qu'elle est plus soudée et plus unie.»

Silvio Berlusconi a fait partie du Parlement depuis son entrée en politique, en 1994, comme député d'abord, puis comme sénateur depuis février. Lors du débat, un ancien compagnon de route ayant rompu avec lui il y a six ans, Pier Ferdinando Casini, président de l'UDC centriste, a invité le Sénat à «ne pas liquider une période de l'histoire italienne qui a duré vingt ans en traitant son principal protagoniste comme un criminel».

Le Cavaliere lui-même a multiplié les anathèmes. Vitupérant samedi «un coup d'État par magistrature interposée» pour dénoncer sa condamnation à quatre ans de prison (dont trois amnistiés) et à trois ans d'inéligibilité pour fraude fiscale. Enjoignant sans ménagement au président Giorgio Napolitano de lui accorder sa grâce, ce que le chef de l'État s'est bien entendu gardé d'accomplir. Produisant lundi sept «nouveaux témoignages», de nature, selon lui, à «l'innocenter de toute fraude» dans la transaction des droits télévisés lui ayant valu d'être condamné. Témoignages sur lesquels ses avocats fonderont la demande de révision de son procès qu'ils vont déposer devant le tribunal de Brescia et la Cour européenne de justice. Dans un ultime pied de nez, face à ses partisans mercredi, Silvio Berlusconi a d'ailleurs lancé: «Nous serons tous des missionnaires de vérité et de liberté. Rendez-vous à la prochaine campagne!»

.lefigaro.fr
27/11/13
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3 comments:

  1. El Senado italiano aprueba la expulsión de Silvio Berlusconi....La salida se produce tres meses después de haber sido condenado a cuatro años de prisión por fraude fiscal....

    Silvio Berlusconi ya no es senador de la República ni podrá volver a serlo en los próximos seis años, o sea, hasta que cumpla 83. Al margen del atrezzo y las bravuconadas —los senadores del líder decaído guardaron riguroso luto y denunciaron un "golpe de Estado"—, su expulsión del ámbito parlamentario, en el que se mantuvo de forma ininterrumpida desde hace dos décadas, no se ha producido por una oscura confabulación de las fuerzas del mal. Ni tampoco —es justo reseñarlo— porque le haya faltado jamás el apoyo electoral. Sencillamente, el líder del centroderecha italiano ha sido expulsado en aplicación de una ley anticorrupción democráticamente votada que prevé la ilegibilidad o, como en este caso, la expulsión del Parlamento de quienes hayan sido condenados en sentencia firme a más de dos años de cárcel. Y, el pasado 1 de agosto, el Tribunal Supremo condenó a Silvio Berlusconi a cuatro años por fraude fiscal en el llamado caso Mediaset...............http://internacional.elpais.com/internacional/2013/11/27/actualidad/1385544136_980299.html
    27/11/13

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  2. Berlusconi non è più senatore. "Democrazia in lutto"....

    Il giorno più lungo per Silvio Berlusconi. L'ex premier non è più senatore della Repubblica Italiana. Lo ha deciso con il voto, alle 17.43, l'aula del Senato, che ha detto "sì" alla sua decadenza, segnando una data storica e la fine del 20ennio politico berlusconiano. E' stata una giornata di scontri e caos davanti a Palazzo Grazioli. Poi Berlusconi è sceso in piazza tenendo un lungo comizio sui processi, sul ruolo del Pd, promettendo ai sostenitori che continuerà ad essere leader di Forza Italia, anche da privato cittadino.

    "E' un giorno amaro e di lutto per la democrazia": così Silvio Berlusconi aveva parlato in piazza del Plebiscito a Roma ai suoi sostenitori.. "Il Senato di sinistra con il suo potere ha ordinato al tempo di fare freddo", aveva detto Berlusconi aprendo il suo comizio davanti palazzo Grazioli. La magistratura vuole "la via giudiziaria al socialismo contro il capitalismo borghese", aveva aggiunto Berlusconi ai militanti di Forza Italia in via del Plebiscito. "Quando la sinistra non è al potere la magistratura fa di tutto per farla tornare al potere". "Noi siamo moderati. Si sono scagliati contro questa manifestazione ma vogliamo tranquillizzarli: questa è una manifestazione legittima e pacifica"..............http://www.affaritaliani.it/politica/il-giorno-della-decadenza271113.html?ref=ig
    27/11/13

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  3. Berlusconi decaduto, Marina: "Paese si vergogni". Alfano: "Brutta giornata per Italia"....

    La primogenita di Silvio tuona: "La politica si pentirà di essersi arresa alla magistratura. Mio padre resta leader". Per Epifani (Pd): "Oggi c'è stata l'affermazione dello Stato di diritto". Alla buvette della Camera deputati M5S brindano col prosecco.

    ROMA - "È una brutta giornata per il Parlamento e per l'Italia, è stato estromesso dal parlamento un uomo che milioni di italiani avevano votato". Così il leader di Nuovo centrodestra, Angelino Alfano, nel corso di una conferenza stampa al Senato, dopo che l'aula di Palazzo Madama ha detto sì alla decadenza di Silvio Berlusconi da senatore. Decadenza che, a catena, farà perdere all'ex premier anche l'immunità parlamentare. Alfano, che col suo nuovo gruppo ha detto no alla cacciata di Berlusconi, non ha però preso parte alla manifestazione di piazza organizzata dai sostenitori del Cavaliere. Una decisione che gli è valsa la tirata d'orecchie della rinata Forza Italia - Daniela Santanchè in primis - e che ha sancito la presa di distanza tra le due formazioni politiche. Tuttavia, nei confronti di Silvio le parole di Alfano continuano a essere di riconoscenza: "Oggi è stata una brutta giornata per il parlamento e per l'Italia. Noi rivendichiamo questi ultimi venti anni, e rivendichiamo le battaglie condotte in tema di giustizia. A questo punto anche il Pd non ha più alibi, la riforma della giustizia non può e non deve uscire dell'agenda del Parlamento e del Governo"..............http://www.repubblica.it/politica/2013/11/27/news/berlusconi_decaduto_epifani_tutti_uguali_davanti_alla_legge_m5s_prosecco_alla_buvette_della_camera-72116285/?rss
    27/11/13

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