Monday, March 14, 2016

Syrie: le sort de Bachar al-Assad plane sur les négociations de Genève

Les négociations intersyriennes visant à mettre un terme au conflit en Syrie ont commencé lundi à Genève sous l'égide de l'ONU, mais le sort réservé au président Bachar al-Assad risque de faire capoter le processus de paix.

L'orchestrateur de ces discussions, Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, a affirmé que "la mère de toutes les questions" était de trouver un accord sur une transition politique. "Nous sommes à un moment de vérité", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse en préambule de sa rencontre avec le négociateur en chef du régime de Damas, Bachar al-Jaafari.

A l'issue de ce premier entretien qui a duré plus d'une heure au Palais des Nations, M. De Mistura a expliqué qu'il avait "permis de clarifier un certain nombre de questions, notamment de procédure". "La prochaine rencontre (avec le régime), mercredi matin, sera centrée sur l'ordre du jour, qui est comme vous le savez celui fixé par la résolution 2254", a-t-il ajouté.

Ce document, adopté en décembre par le Conseil de Sécurité de l'ONU, prévoit la formation d'un organe de transition en Syrie dans les 6 mois et des élections dans les 12 mois suivants.

A son tour, M. Jaafari a dit devant la presse que cette rencontre avait été "positive et constructive". Il a indiqué qu'il avait donné à l'émissaire de l'ONU "des éléments de base pour une solution politique", mais sans fournir de détails.

"Nous voulons un dialogue entre Syriens, mais sans condition préalable", a ajouté M. Jaafari, ambassadeur de la Syrie à l'ONU, en référence aux exigences de l'opposition qui réclame le départ du président Assad, mort ou vivant, avant toute solution politique.

- Organe de transition ou gouvernement d'union ? -

L'opposition syrienne, représentée par le Haut comité des négociations (HCN) qui regroupe une myriade de groupes différents, veut la mise en place dans les 6 mois qui viennent d'un "organe de transition" doté de tous les pouvoirs.

Pour Damas, dont les positions militaires sur le terrain ont été considérablement renforcées grâce à l'intervention militaire de son allié russe, il est hors de question de parler du sort du président Assad.

Le régime considère la transition comme un simple remaniement ministériel avec un "gouvernement d'union" élargi à des opposants.

Washington et Paris ont mis en garde dimanche le régime syrien contre toute tentative de "faire dérailler le processus" de Genève en voulant exclure des discussions le sort du chef de l'Etat.

Le format de ces pourparlers prévoit des rencontres alternées de l'émissaire de l'ONU avec chaque délégation, car pour l'instant, il n'est pas prévu de rencontre directe entre les belligérants...
 [AFP -rtl.be]
14/3/16
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